Claude-Clair Francin

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Claude-Clair Francin
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
Bourg-la-ReineVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
François-Alexis Francin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Éléonore Coustou (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Angélique Lepautre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Guillaume Francin (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Claude-Clair Francin est un sculpteur français, né à Strasbourg, le et mort à Bourg-la-Reine le [1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Christ à la colonne.

Il est le fils du sculpteur François-Alexis Francin (né avant 1670 - mort avant 1726) et le neveu, par sa mère Éléonore Coustou (Lyon, vers 1672-Paris, le 6 septembre 1727), de Nicolas et de Guillaume Coustou.

Il est venu enfant à Paris et a dû apprendre la sculpture chez son oncle Guillaume Coustou. Grâce à cet enseignement, il est autorisé à concourir au prix de sculpture qui lui est attribué en 1731. Arrivé à Rome le , il passe six années à l'Académie de France à Rome. À son retour à Paris en 1737, il est reçu provisoirement au rang d'académicien par l'Académie royale de peinture et de sculpture.

Il se marie le avec Angélique Lepautre, fille de Pierre Lepautre, sculpteur ordinaire du roi et recteur de l'Académie royale de Saint-Luc. Trois enfants naissent de ce mariage : Marie-Angélique (née en 1740, morte en 1814), Guillaume (baptisé le - mort le ) et André (né en 1743). Seul Guillaume Francin devient sculpteur. Il est connu pour un buste de Gluck, un buste de d'Alembert (musée de Versailles), la sculpture Pan jouant de la flute (musée du Louvre). Guillaume Francin est l'oncle du peintre Achille-Etna Michallon (Guillaume Francin avait épousé en secondes noces la grand-mère maternelle du peintre).

Il travaille à Paris jusqu'en 1747, en particulier pour l'église Saint-André-des-Arts, l'église de l'Oratoire et l'église Saint-Roch. Il part ensuite à Bordeaux, entre 1748 et 1765[2].

Francin à Bordeaux[modifier | modifier le code]

L'intendant Tourny confie à Claude-Clair Francin la décoration des frontons de la place Royale (actuelle place de la Bourse), d’après les dessins de Verberckt. Au fronton de la place Royale, Francin sculpte La Victoire tenant un médaillon de Louis XV (fronton mutilé à l’époque révolutionnaire) puis, face à la Garonne, Neptune favorisant le commerce, et à l’angle du quai et du cours du Chapeau-Rouge, La réunion de la Garonne et de la Dordogne. Les travaux sont achevés en août 1751[3]. Il est ensuite chargé de décorer le piédestal de la statue de Louis XV[note 1], érigée sur cette même place Royale en 1743 : il sculpte deux bas-reliefs dans du marbre de Carrare, la prise de Minorque et la bataille de Fontenoy, d’après la peinture de Charles Parrocel.

Francin décore d’écussons et d’ornements les frontons des portes Dijeaux et d’Aquitaine réalisées par Portier. Sur le fronton du portique du manège royal construit en 1759 par Ange-Jacques Gabriel, situé à côté du Jardin royal (Jardin public actuel), il sculpte Le char du soleil avec deux groupes d’enfants placés sur l’attique[note 2].

En 1763, lorsque l’hôtel de la Marine s’installe sur l’actuelle place Tourny, il sculpte le cartouche au-dessus de la porte d’entrée.

En 1864, en hommage à son œuvre, une rue Francin est inaugurée par arrêté municipal dans le quartier de la gare Saint-Jean[2].

Retour à Paris[modifier | modifier le code]

Francin est reçu définitivement à l'Académie le puis est nommé adjoint au professeur de l'Académie en 1769 et reçoit la seconde médaille de l'Académie en 1771[3].

Sculptures[modifier | modifier le code]

  • Christ à la colonne, au musée du Louvre, sculpture de réception à l'Académie royale de peinture et de sculpture, le . Un modèle en plâtre avait été présenté au Salon de 1737[4] ;
  • Entre 1748 à 1751, il réalise le fronton central et les trois frontons de la place de la Bourse actuelle à Bordeaux : La victoire tenant un médaillon de Louis XV, Neptune favorisant le commerce, La réunion de la Garonne et de la Dordogne ;
  • Deux bas-reliefs du piédestal de la statue de louis XV place Royale à Bordeaux : La prise de Minorque et la bataille de Fontenoy ;
  • Les frontons des portes Dijeaux et d'Aquitaine à Bordeaux ;
  • Au fronton du portique du Manège royal : Le char du soleil ;
  • En 1863, le cartouche de l'Hôtel de la Marine à Bordeaux ;
  • Ganymède, au Walters Art Museum de Baltimore[5] ;
  • Baptême du Christ pour la façade de l'église de l'Oratoire, à Paris, disparu en 1792 ;
  • Deux groupes de pères de l'église, à l'église Saint-Roch, à Paris ;
  • Bustes de Jean Goujon, au musée de Versailles.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La statue est renversée par les révolutionnaires bordelais le . Les pièces de marbre sont sauvées et conservées au Musée d’Aquitaine.
  2. Ce portique est transporté pierre par pierre et reconstruit en 1865 au 166 rue Judaïque, à l’entrée de l’actuelle piscine Judaïque : Albert Rèche, Dix siècles de vie quotidienne à Bordeaux, Paris, Seghers, (lire en ligne).

Références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Archives départementales des Hauts-de-Seine Acte de sépulture de Claude-Clair Francin à Bourg-la-Reine, vue 46 / 180.
  2. a et b Thomas, Fernand, Le séjour à Bordeaux de Claude Francin (1748-1765), Bordeaux, Impr. Gounouilhou, , 7 p. (lire en ligne).
  3. a et b Charles Saunier, Les villes d’art célèbres Bordeaux, Paris, Librairie Renouard, H. Laurens, , 146 p., p. 70.
  4. Notice no 4364, base Atlas, musée du Louvre.
  5. Walters Art Museum : Ganymède.